Notre Histoire

De 1989 à nos jours...

Notre Histoire

Un héritage familial

De 1989 à nos jours...

Raconter l’histoire de la ferme GRANDVILLAIN, c’est d’abord évoquer un héritage familial puisque le domaine a appartenu aux grands-parents puis aux parents de Didier avant que celui-ci n’en reprenne la gestion en 1989. Après avoir achevé sa formation à l’école agricole de CHARTRES, il emménage alors avec sa femme Véronique dans le Loiret (45), et plus précisément à ORLEANS, où cette dernière vient de décrocher un emploi chez un courtier en assurances. Durant cette période, Didier effectue donc chaque jour un aller-retour entre le domicile du couple et la ferme située à ORGERES EN BEAUCE, dans le département l’Eure-et-Loir (28). Il y pratique la culture céréalière comme le firent avant lui son père et son grand-père.

En 1992, alors que Didier et Véronique fêtent leurs 30 ans, la PAC (Politique Agricole Commune) est mise en place à l’échelle Européenne. Les nouvelles mesures appliquées sur le marché français laissent Didier dubitatif car selon lui, elles ressemblent davantage à des contraintes imposées aux agriculteurs qu’à des initiatives sensées favoriser la croissance du secteur.

Face à l’incertitude et aux possibles risques que ces changements font alors peser sur la rentabilité de son entreprise, il réfléchit avec sa femme au développement d’une activité secondaire qui pourrait venir renforcer la structure financière de la société. Ils ont alors tous deux l’idée de faire goûter à leurs amis et collègues de la région d’Orléans les quelques volailles que Didier élève pour la consommation personnelle de la famille. Le retour unanimement positif de ces derniers l’incite à creuser cette piste. C’est ainsi que de fil en aiguille, il décide de faire un premier test en tentant de vendre ses poulets auprès des particuliers, en utilisant la technique du porte à porte. S’il rentre « bredouille » le premier jour, Didier ne se décourage pas et repart au front le jour suivant. L’expérience s’avère cette fois beaucoup plus concluante puisqu’il parvient à vendre les cinq volailles qu’il avait amené avec lui. C’est là le début d’une aventure et d’une histoire qui continue de s’écrire aujourd’hui.

De 1992 à 1996, Didier augmente progressivement le nombre de volailles qu’il élève et se forme en parallèle aux techniques de vente en acquérant des ouvrages de référence qu’il étudie minutieusement. Il entend ainsi mettre toutes les chances de son côté pour faire de ce projet une réussite. Il s’investit donc de plus en plus dans cette activité sans pour autant mettre de côté la culture céréalière qui reste son activité principale.

Quatre ans après le démarrage de l’élevage, une clientèle fidèle s’est constituée et les ventes sont devenues régulières. L’objectif initial consistant à développer une seconde activité pour générer une autre source de revenu est donc atteint. C’est une première satisfaction pour Didier mais il ne s’arrête pas là puisque face au potentiel qu’il perçoit, il souhaite désormais en faire son métier premier. Cependant, il se retrouve vite confronté à une problématique de temps : il doit pouvoir prospecter pour s’adresser à une cible professionnelle et augmenter ses ventes de manière significative (ses clients sont jusqu’alors des particuliers et des comités d’entreprise), ce qui ne lui est pas possible en l’état actuel des choses.

Face à ce défi et après un certain temps de réflexion, Didier et sa femme décident d’associer leurs compétences pour construire un projet professionnel commun et ambitieux. Véronique abandonne donc son travail d’assureur et la petite famille (déjà deux enfants à cette époque) déménage à ORGERES EN BEAUCE où elle s’installe sur la ferme. Les époux décident conjointement de conserver l’activité historique de culture céréalière, non pas pour commercialiser ces dernières, mais pour nourrir leur production de manière auto-suffisante.

Le travail d ‘équipe commence et la répartition des tâches se fait naturellement au sein du couple : Didier s’occupe de la production et de l’élevage tandis que Véronique gère la partie administrative et commerciale. Ils ont à ce moment-là la bonne idée de contacter les médias de la région pour s’assurer une publicité gratuite sur leur zone de prospection. Cette stratégie s’avèrera payante puisque de nouveaux clients afflueront, générant une hausse d’activité ce qui contribuera logiquement au recrutement d’un premier salarié.

Au début des années 2000, la clientèle de la ferme s’est largement transformée et les professionnels de la boucherie et de la grande distribution sont désormais les plus gros clients de l’entreprise. En revanche, cette nouvelle envergure que prend la structure commerciale s’accompagne bien évidemment de nouvelles tâches et contraintes à respecter telles que les normes d’hygiène, de sécurité ou d’abattage. Il faut également s’adapter aux nouvelles directives européennes donc la gestion de l’entreprise devient un véritable enjeu.

Les époux GRANDVILLAIN font construire cinq nouveaux bâtiments en 2008, puis à nouveau cinq bâtiments supplémentaires en 2012. En parallèle, ils continuent d’embaucher en prenant le soin de transmettre leur savoir-faire aux nouveaux arrivants.

En 2013, c’est une année noire pour la ferme GRANDVILLAIN : un incendie ravage le bâtiment des volailles de Noël (chapons, dindes, pintades chaponnées), puis la grêle vient détruire près de 80% des récoltes de la ferme. Ces éléments ne suffiront pas à entamer la motivation et le moral des troupes puisque l’entreprise doublera son chiffre d’affaires entre 2013 et 2016.

En mai 2014, Xavier BEULIN lance le concept de ferme ouverte et choisit le site de Didier et Véronique pour inaugurer son projet, en présence de la presse spécialisée.

En novembre de cette même année, Didier est nommé membre du Collège Culinaire de France dans la catégorie « Producteurs et Artisans de qualité ».

La consécration finale arrive en février 2016 lorsque Didier se voit décerné la médaille d’argent dans la catégorie « Poulets fermiers » au salon de l’agriculture de PARIS. Cette distinction attitre l’attention de Charles BISSONNET, patron du célèbre Coq St Honoré à Paris. C’est grâce à ce client prestigieux que le poulet GRANDVILLAIN atterrit finalement sur la table du chef Guy SAVOY, dont le restaurant situé à la monnaie de Paris sera élu meilleure table du monde à la même période.

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